Lola (second part)

Hola Lola, dans ton sillage, j’ai beau résister aux vagues,
Des roulis de l’avion aux vagues à l’âme, nous avons décroché,
Quand ta tempête, de tes lèvres et de tes yeux qui divaguent,
Sous forme de vérité peu bonne à dire tu as décochée…,

…………………………………………………………,
Si l’on change le rythme de cette poésie nécrosée,
Lui redonne-t-on l’élan tant désiré ?
Une phrase en moins peut-elle à ce point tout changer ?

Hey……………………………………………………,
Peut-être que si je fais la sourde oreille,
A mes émois et ma schizophrénie sans pareils,
Je me dirigerai tout droit vers un doux réveil,

Rembobinons ces versets – gare au jet-lag,
Les roulis de l’avion et les vagues à l’âme,
La tempête, ces lèvres et ces yeux dans le vague,
Un stylo, une feuille blanche, prépare toi, j’aiguise mes lames,

Qu’est-ce qu’il y a Lola ? Tu es muette ? Tu ne dis plus rien,
Me prends-tu pour un de ces poètes ringards ?
Veux-tu que je range mes versets au placard ?
Que je m’enterre tel un fossile du Cambrien ?

Il y a les uns, les autres. Et moi, qui me connaît ?
Je ne suis pas un de ces bobos d’artiste parisien,
Dont le seul talent c’est de courir les soirées éméché,
Naître fils de.. à la mords-moi-le-nœud, camé puis plus rien,

Je ne prétends pas non plus être un grand original,
Après tout je ne suis qu’un provincial de toulousain,
Sans l’accent, ni le rugby, apatride régional,
Je suis citoyen du monde, pas du bottin mondain,

Trop fauché pour me fournir en coke, je touche pas plus à l’ecstasy,
Je ne fume pas de pétards, je n’ai pas les cheveux d’un hippie,
Je ne change de maîtresse que tous les 36 du mois,
Et j’ai fait des études scientifiques, mon diplôme d’artiste, il est en bois,

Merde, peut-être que je suis trop aigri pour toutes ces conneries,
Je gobe tous les clichés des news people mais j’en ris,
Déconnectés de la réalité, métro boulot dodo, eux connaissent pas,
Se bouger le cul pour être reconnu, ça sentirait le trépas !

Lola, ne prends pas ces critiques pour argent comptant,
Il m’a suffi de croiser ton regard pour un seul instant,
Mon cœur s’est mis à battre le tempo de tes pas dansant,
Tout comme cette batterie qui se met en branle en arrière-plan

Tu l’entends ? Voilà le rythme du poème qui change,
Si je te chantais ces mots je fermerais les yeux,
Devant 100 000 personnes, on chante à 100 001 et moi c’est juste toi que je veux,
Lola, Camille, je m’en fou, derrière tes noms de scène, je vois l’ange,

Oh, ne me crois pas si naïf, je ne vais pas t’assommer à coups de « je t’aime »,
L’ange s’est peut-être depuis trop longtemps brûlé les ailes,
Mais l’illusion je dois bien la garder pour ce poème,
Ange ou démon peu m’importe je vais te remettre en selle,

Au premier plan de ma prose poétique anarchique,
C’est mon cœur qui dicte chaque mot, voilà bien le hic,
J’ai pas de contrôle sur cet organe qui pulse mon oxygène, mes pensées,
La chamade joue aux charades, mes synapses messagers de l’insensé,

Si au moins je savais chanter autrement qu’en traînant ma casserole,
Pianoter sur mon clavier en jouant les premiers rôles,
Supplantant l’orchestre, soliste aux doigts de fée,
Ma partition écrite spécifiquement pour t’encenser,

En attendant je récite mes gammes de poète névrosé,
En espérant qu’on pourra un jour s’accorder,
Allez viens à côté de moi, à ce piano j’ai de la place pour deux,
Lola, donne le La, ce quatuor de mains qui s’effleurent ça me rend heureux

Moi, arpégeant à l’envi pour t’impressionner ! Toi,
Tapotant le Do, le La, sans plus d’envie que ça,
Ma comédienne d’Art et d’Essai qui s’essaie,
En fan, je veux nous livrer à tous les excès,

Perhaps speaking english would prove useful now and then,
Especially now I must show what I’ve got, from veins to brain,
My passion for you worth the pulse of blood,
And words while you stare at me hoping I stop this flood,

You claim it is enough for this english lesson,
You don’t want Hollywood any longer at your feet,
Pourtant avec cette coupe bouclée ou à la garçonne,
Entre Marilyn et Audrey tu aurais ta place parmi l’élite,

Hélas, peu importe que je te parle anglais ou français,
Pour toi cela n’est rien de plus que du chinois,
A la baguette personne ne pourra te mener,
Pourtant nous voilà face à face à l’heure du choix

Je te dis chocolatine, tu me dis pain au chocolat,
Enfin, t’a-t-on conté les mystères de cette langue-là ?
Je te dis pègue et tu me dis arrête de me coller,
Bon, mettons le holà sur mes discours ollé-ollé

Putain Lola ! Comprends-tu ? Je suis dingue de toi !
Ça m’énerve, de voir me passer devant, tous ces autres gars,
Pourtant jamais je ne changerai d’un iota pour te plaire,
Je veux juste te faire l’amour, par derrière, pas la guerre,

Un corps à corps tout ce qu’il y a de plus incorrect,
Et sentir ton souffle court pendant qu’on s’inspecte,
Les écoliers devraient peut-être aller faire dodo,
Vu ton caractère on ne va pas se faire de cadeaux,

Tu es bien loin d’une poche de silicone humaine,
De plaisir, je m’épanche au niveau de tes hanches,
Tel un voyageur, je te parcours du suçon jusqu’à l’aine,
La température grimpe tant qu’il faudrait que je nous débranche,

Allez viens avec moi je t’emmène dans mon Kamasutra,
J’ai aussi appris toutes les techniques sacrées du tantra,
Sens-tu venir le paroxysme ? demande l’amant attentionné,
Non ? Merde j’ai peut-être loupé une page du manuel à nénés,

Non Lola ne me dis pas que je t’ai choquée,
Ton humeur ne s’accorde pas avec ta sueur,
Tu es toute trempée de la tête jusqu’aux pieds,
Et tu laisses mes mains se balader sans pudeur,

Quant à tous ces lecteurs qui auraient le malheur,
De jouer aux pisse-froids, aux donneurs de leçons,
Sachez que ma morale n’est pas dictée par la peur,
Ni par certains sermons aux contours bien abscons,

Lola, je nous ai peut-être mis dans la panade,
Mais personne ne nous volera cette nuit de parade,
Des heures durant, j’ai côtoyé ma naïade,
Tandis qu’assoiffée tu t’abreuvais au puits par saccades,

Quand pour finir je me réveillerai, ivre de bonheur, anesthésié
De cet amour brutal autant que tendre rassasié,
Je t’écrirai les mots d’un poète à ma Lola dédiés,
Pour que tu n’oublies pas l’éphémère de cette virée osée,

…………………………………………go
…………………………………………go
…………………………………………go
………………… Lola, hasta luego !